Les prospecteurs Chinois pillent les matières premières au Congo-Brazzaville

L’appétence des chinois prouve que les accords de coopération sont biaisés dans la mesure où la Chine maintient sa présence dans les domaines économiques Congolais. Cependant les conditions auxquelles vivent nos compatriotes dans le Département de la Sangha où le sous-sol regorge de richesses naturelles sans qu’ils en profitent. Selon l’Observation Congolaise des Droits de l’Homme (OCDH), la société Beveraggi Group Congo Mining ne paie aucune taxe, ce qui est néfaste pour l’activité économique nationale.

Jean François BISSILA

9/18/20233 min read

Cette société ne respecte pas la réglementation écologique car elle met en péril la vie de la population de la Sangha. Nous avons appris que les ruisseaux sont souillés par des rejets cyanurés, et pourtant les cyanures engendrent les bactéries qui sont à l’origine des maladies infectieuses. Elle utilise également le mercure pour l’extraction de l’or, malheureusement le mercure est toxique. Nos compatriotes sont victimes des turpitudes chinoises. Il y a aussi le secteur pétrolier qui connaît les mêmes dégâts écologiques. L’exploitation du gisement Banga-Kayo, l’entreprise Wingwah produit près de 200 millions de barils de pétrole, néanmoins le transport d’hydrocarbure laisse apparaître les traces de pétrole, ce qui fait lorsqu’il pleut les traces de pétrole sont entraînées vers la rivière, malheureusement les autochtones utilisent l’eau pour laver non seulement leurs linges, mais aussi leur corps. Par ailleurs, les Chinois ont construit les infrastructures par exemple le viaduc de six kilomètres coûtant 103 345 000 000 francs CFA, selon le dénommé Jean Jacques BOUYA. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise China Road &Bridge Corporation, il y a eu 21 experts de la mission de contrôle, 150 ouvriers et 1 000 ouvriers congolais.

La construction de la route de Pointe Noire jusqu’à Brazzaville, le financement Chinois de plus de 1 000 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à 1,5 milliards d’euros. Curieusement l’entreprise State Construction Chinoise se charge de gérer les postes de péage. Il est déplorable que les Chinois s’enrichissent au détriment des Congolais. Il y a eu la construction du Stade de Kintélé, dont le coût s’élève à plus de 380 milliards de francs CFA. Il a été construit par l’entreprise China State Construction Engineering, les travaux ont duré deux années et trois mois. Les employés (1500 chinois, 2 500 Congolais).

Nous pouvons remarquer que les entreprises Chinoises sont implantées sur tout le territoire Congolais, notre pays est couvert de plusieurs terrains forestiers mesurant 22,4 millions d’hectares.

Les Chinois exportent le bois congolais par l’intermédiaire de la société DEJIA qui se trouve dans le Département de la Cuvette, elle possède également près de 3,1 millions d’hectares de forêts dans les départements (Lékoumou et Kouilou).

En Février 2011, l’entreprise Chinoise CLAM a racheté les actifs de la Congolaise industrielle du bois, CLAM détient près de 1365 894 hectares de forêts.

Le peuple Congolais est impuissant face à la braderie des terres ancestrales, ce qui est antipatriotique.

Il est navrant de constater que les accords de coopération avec la Chine engendrent la banqueroute de l’État congolais, le gouvernement fait preuve de laxisme en laissant le champ libre aux chinois de tirer abusivement profit des richesses appartenant à notre pays.

Les immigrés chinois font également main basse sur le commerce local (les produits cosmétiques, les perruques, les baskets Nike de pacotille, les produits aphrodisiaques).

Cependant l’État congolais s’est endetté auprès de EXIM BANK le principal créancier du Congo-Brazzaville.

Décembre 2020, la dette publique congolaise s’élève à 6 016,5 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à 10 milliards d’euros, l’État chinois détient 35 % de cette dette publique.

Notre pays doit à la Chine la somme faramineuse de 1 300 milliards de francs CFA, ce qui correspond à 2 milliards d’euros.

Le gouvernement congolais est aux abois étant donné que le remboursement s’effectue en laissant brader les matières premières, le pouvoir de Brazzaville atteint le summum de la médiocrité.

C’est un fiasco retentissant pour un pouvoir usurpé depuis vingt-six années entraînant la faillite de la nation congolaise.

Les politicards nous laisseront un pays exsangue malgré que le Congo-Brazzaville ait connu des excédents budgétaires durant l’année 2006 et 2013.