À PROPOS DE MON HISTOIRE
Qui suis-je ?
Né en 1954 au Congo Brazzaville, j’ai soixante-dix ans. Je m'appelle Philippe Assompi. Je suis grand-père.
Pour donner une indication sur le degré de mon engagement militant dans mon jeune âge au Congo, je fus le Premier Secrétaire de la section Union de la Jeunesse Socialiste Congolaise du lycée de la Révolution. C’est moi qui donnai ce nom à cet établissement scolaire. Lequel à sa création portait l’appellation du collège annexe, le CEG Gampo Olilou. Nous étions les premiers élèves de ce lycée qui n’avait que les classes de seconde. C’était l’époque du monopartisme. Le parti dirigeait l’état. Et en ma qualité de Premier Secrétaire UJSC, puisqu’il n’y avait aucun membre du PCT, le parti unique, j’étais la première personnalité politique de cet établissement. Une information que j’avais publié sur Facebook le 27 avril 2017.
En 1997, alors que j'étais loin de la sphère politique voire de tout engagement militant, quand le Congo sombra dans une effroyable guerre civile qui fit, selon France Inter, des dizaines de milliers de morts, 500.000 personnes déplacées, 800.000 sans-abri, je créai le Collectif des Congolais en France. L’objectif était d’informer et de sensibiliser l’opinion publique française du drame, à cause du pétrole, qui se jouait dans mon pays. Je fus à cette époque reçu par le Sous-Directeur général de l’UNESCO, Monsieur Noureini Tidjani-Serpos.
À l’actif du CCF, l'organisation d'une demi-dizaine de conférences, des conférences ayant bénéficié du soutien de la ville de Romans sur Isère, du syndicat Sud PTT Drôme-Ardèche et bien d’autres institutions. Ce qui eut pour conséquence un effet médiatique très favorable. C’était avant les nouvelles technologies et les réseaux sociaux.
Fort de ce parcours, de cette expérience, c'est en qualité de lanceur d'alerte que je n’ai cessé depuis lors de dénoncer les injustices qui jalonnent le quotidien des congolais.
Je suis un homme de terrain, un homme de contacts, un homme d'action. Faire et non discourir, telle est ma vision. Mobiliser, je sais le faire. Je l’ai prouvé au Congo puis en France. Ce qui en Europe est de l’ordre d’un exploit pour un originaire d’Afrique. Surtout quand on connait la complexité des relations franco-africaines.
J’ai toujours éprouvé un vif intérêt pour les questions environnementales. Lorsque j’appris la découverte des tourbières du Congo, connaissant le mode de gouvernance des autorités de ce pays, je savais que ce site ne serait pas géré de façon rationnelle. Pire, j’étais certain que ces tourbières allaient susciter l’appétit des grandes firmes occidentales. Car outre les milliards de tonnes de carbone emprisonnés dans le sous-sol de cet écosystème naturel, il est fort probable qu’on y trouve d’énormes richesses : du pétrole, des diamants, de l'or. À ce sujet, il est intéressant de lire Ce qui se cache sous terre, un rapport basé sur une enquête commune menée par Global Witness, Der Spiegel et Mediapart, en liaison avec le réseau médiatique European Investigative Collaborations (EIC).
C’est pourquoi une vigilance accrue s’impose afin que ce site, vital pour l’avenir de l’humanité, ne fasse l’objet d’obscures transactions. Pour ce faire, le rôle du lanceur d’alerte, que je suis, est indispensable.
Philippe Assompi
Lanceur d'alerte