Réchauffement climatique : la terre, la vie, la révolution industrielle et devant, l’abîme

La révolution industrielle : une accélération fulgurante

Avant la révolution industrielle, l'impact humain sur le climat était relativement minime. Les activités agricoles et artisanales, bien que présentes, ne dégageaient pas de quantités significatives de gaz à effet de serre. Cependant, à partir de la fin du 18ème siècle, l'essor de l'industrie manufacturière, l'expansion agricole et l'exploitation de nouvelles sources d'énergie (charbon, pétrole, gaz) ont entraîné une augmentation exponentielle des émissions de gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone (CO2).

Cette accélération s'est poursuivie au cours du 19ème et du 20ème siècle, avec l'émergence de nouvelles technologies et l'intensification des activités humaines. Les deux guerres mondiales ont également contribué à l'augmentation des émissions, avec l'utilisation massive d'armes chimiques et l'explosion de la bombe atomique.

Pour illustrer cette situation par l'image d'une voiture

Imaginons que la Terre est sur le point de franchir un précipice. Si l'on considère l'histoire de la Terre comme un long trajet, les trois derniers siècles d’industrialisation représentent à peine quelques mètres parcourus. Pourtant, c'est sur cette courte distance que la Terre a atteint une vitesse alarmante qui la rapproche dangereusement du bord du précipice.

La gravité de la situation réside dans le fait que la Terre ne peut pas freiner comme une voiture. L'inertie du système climatique est immense, et même si nous réduisions drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui, les effets du changement climatique continueraient à se faire sentir pendant des décennies, voire des siècles.

En d'autres termes, la distance qu'il nous reste pour éviter l'accident est très courte, et il est urgent d'agir de manière radicale et concertée.

Les conséquences de ce changement climatique sont déjà perceptibles et menacent de s'aggraver si nous n'agissons pas de manière conséquente. L'augmentation des températures moyennes, les vagues de chaleur plus fréquentes et intenses, les sécheresses, les inondations et les montées du niveau de la mer ne sont que quelques exemples des impacts du changement climatique sur notre planète.

Propositions pour freiner la course vers l'abîme

Pour éviter que la Terre ne franchisse le précipice climatique, il est urgent d'agir de manière radicale et concertée.

Cela suppose qu’il faut en priorité investir dans les solutions naturelles pour lutter contre le dérèglement climatique. Une approche prometteuse car la nature possède un formidable potentiel pour absorber le CO2 et atténuer les effets du changement climatique.

La richesse véritable réside dans la combinaison harmonieuse du patrimoine et des projets.

Souvent vues comme des marécages inutiles et des refuges à moustiques, les tourbières séquestrent un tiers du stock de carbone des sols mondiaux. Avant de s’impliquer dans une transition massive vers des sources d'énergie propres et durables, telles que les énergies renouvelables (solaire, éolienne, géothermique, etc), une exigence bénéfique pour les industries des pays du G7, les grandes puissances, la question des écosystèmes, comme les forêts, les prairies et les zones humides, très souvent dans les pays pauvres doivent remonter et occuper la une de l’actualité.

Le défi du changement climatique est immense, mais il n'est pas insurmontable. Si nous prenons des mesures radicales et concertées dès maintenant, nous pouvons encore éviter les pires scénarios et préserver notre planète pour les générations futures. L'avenir de la Terre dépend de notre capacité à freiner la course vers l'abîme et à construire un avenir durable pour tous, l'activité humaine, et notamment la révolution industrielle, ayant entraîné un réchauffement climatique d'une ampleur inédite en seulement trois siècles.

Philippe Assompi

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